Vols en entreprise : quand la vérité est ailleurs

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Crédits : olly - Fotolia

Ce que cachent certains vols en entreprise

Les sanctions, si elles sont efficaces dans certains cas, ne permettent pas d’obtenir satisfaction dans les cas où le vol est une réponse à un ressenti négatif du salarié. Quand le vol est perçu comme une réparation légitime d’une injustice subie, la cause du malaise est à chercher ailleurs.

Ce qui motive à voler

  • La nécessité
  • La réparation d’une injustice
  • La vengeance

1) La nécessité : le besoin qui ne peut être satisfait du fait de moyens insuffisants

  • Du fait de l’etp (non-paiement dans les temps, etc)
  • Du fait du salarié (mauvaise gestion de son argent, addiction aux jeux, projets personnels plus coûteux que ses moyens, problèmes mécaniques, domestiques, familiaux)
  • Du fait des règlementations (baisse du smic, augmentation TVA, augmentation impôts…)

2) La réparation d’une injustice

  • Ressenti comme une injustice, un fait est déclencheur mais est souvent la résultante d’une dégradation de la satisfaction au travail, de la confiance mutuelle, de la qualité relationnelle
  • Injustice réelle, un travail non rémunéré (heures supplémentaires litigieuses, etc)
  • L’injustice vécue ou présumée pour un tiers : la motivation réelle est personnelle et profite d’un fait ou d’un ressenti d’un tiers pour projeter sa situation

3) La vengeance

  • Contre un collègue (que le conflit soit d’ordre privé ou professionnel)
  • Contre un supérieur (problématiques d’enjeux de pouvoir, avancement bloqué, etc)
  • Contre la politique de l’entreprise qui le lèse (licenciement économique, structurel, motif personnel…)

Les conséquences des vols

  • Pour celui qui commet le vol
  • Pour l’entreprise
  • Pour la qualité relationnelle de l’etp

Celui qui commet le vol risque le licenciement pour faute grave, voire faute lourde si les faits sont prouvés. Cette notion de preuve met l’entreprise en difficulté si la contestation du licenciement met en cause les preuves.

L’entreprise se retrouve alors condamnée, à tord ou à raison, et la dégradation de la relation contractuelle perdure, s’intensifie, par les surenchères que chacun pensent légitimes pour défendre son point de vue.

Pour la qualité relationnelle des collaborateurs de l’entreprise, le coup est lourd, le coût est important, le cou devient douloureux.

  • Le coup est lourd car il fait jaillir les pro et les anti, les clans se forment et c’est toute l’entreprise qui peut prendre fait et armes pour un camp ou l’autre.
  • Le coût est important, outre le fait que les actions en justice, les condamnations, l’actions des experts est un coût que chaque entreprise préfèrerait éviter, le coût de la discorde est visible sur les cadences, la qualité des productions et des services, l’innovation.
  • Enfin le cou est douloureux pour ceux qui se trouvent piégés entre les deux camps qui se renvoient la balle en argent en espérant que l’autre en pâtisse.

Dans la majeure partie des cas, la prise en compte de la dégradation de la relation et le rétablissement de la qualité relationnelle entre les acteurs impliqués permet de prévenir les vols et de résoudre les conséquences de ces vols.

La présence d’un médiateur professionnel, interne ou externe, permet de prévenir la dégradation de la relation, l’expression des difficultés par l’accompagnement à l’affirmation de soi et la résolution de conflit, sans oublier l’aplanissement des dommages collatéraux que sont les prises de position pour l’un ou l’autre camp.

Quand la cause du malaise est à chercher ailleurs,

Faites intervenir un professionnel de la relation : le médiateur

Allomédiateur : pour trouver le médiateur professionnel le plus proche

 

Dans l’actu :

Le Figaro

Le vol par un salarié de biens de l’entreprise entraîne souvent des poursuites pour faute lourde. Mais l’employeur doit obligatoirement apporter des preuves, sous peine de voir sa sanction qualifiée d’«injustifiée».

Livre

En finir avec le vol en entreprise : extraits