Arrêt de la cour de cassation du 6 mai 2025 : le management toxique peut justifier un licenciement pour faute grave
Dans cette affaire un manager avait été licencié pour faute grave en août 2018. Notons qu’il aura fallu 8 ans pour que l’affaire se termine. Avant, pendant et après les procédures disciplinaire et judiciaire, un coût humain et financier.
Il était reproché au manager « un comportement excessivement autoritaire, dénué ou manquant d’empathie, rigide et rugueux qui dévalorisait et exerçait une pression importante sur certains salariés dont il n’était pas satisfait, voire les « cassait » psychologiquement….à l’origine d’une souffrance au travail pour près de la moitié des salariés de l’établissement ». Un portrait trop souvent, à tort ou à raison, dépeint un jour ou l’autre dans les entreprises.
A l’occasion de cet arrêt il est intéressant de noter que la Cour de cassation rappelle que la médiation figure parmi les mesures que l’employeur peut prendre quand il est alerté (l’article L1152-6 du code du travail au chapitre du harcèlement moral).
- – La médiation permet la résolution des conflits, qui perdurent au-delà des procédures s’ils ne sont jamais résolus par un dialogue rigoureusement encadré par un tiers.
- – Les conflits interpersonnels ont un effet contaminant puissant. Après une action de médiation c’est bien souvent un accompagnement de toute l’entourage qu’il faut mettre en œuvre.
Les acteurs de l’entreprise, à toutes les échelles de la hiérarchie, ne choisissent pas avec qui ils travaillent.
Mais l’entreprise peut choisir d’inviter la Qualité Relationnelle au Travail selon la médiation professionnelle au sein de ses équipes pour que les différences soient acceptées, que les maladresses n’entravent pas le dialogue, que chacun apprenne à dire et à entendre.
Aucun secteur de la vie économique et même culturel n’est épargné par ces dégradation dans les relations interpersonnelles qui entrainent souffrance humaine et perte de progression des organisations.
Dans les années 80, Jean Louis Lascoux disait déjà qu’il fallait normer la qualité relationnelle comme on norme les produits…
—
