Dans la région du Nouveau-Brunswick : la phase d’expérimentation est arrivée à échéance fin décembre. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a mis fin à un projet-pilote de médiation familiale gratuite parce qu’il n’atteignait pas les objectifs espérés.
En vertu du programme Médiation familiale Nouveau-Brunswick, les familles à faible revenu en instance de divorce pouvaient obtenir dix heures de médiation gratuite. Le programme a été aboli peu avant Noël.
Plus de 600 personnes ont fait appel au service, mais selon la ministre de la Justice, Marie-Claude Blais, la médiation a eu du succès dans trop peu de cas pour un coût total de 700 000 $.
« On a eu moins de 200 ententes [de médiation] pour ces 700 000 $. Donc, on doit y regarder. Est-ce que le programme tel qu’il est présentement répond à la question ? Ce sont les chiffres préliminaires que nous avons. Il faut regarder le désengorgement des tribunaux aussi. Donc, il faut vraiment se poser des questions, des questions qui ne sont pas faciles », indique Marie-Claude Blais.
Ce projet-pilote avait été créé en 2010 par l’ancien gouvernement libéral de Shawn Graham, après qu’il a aboli 12 postes de travailleurs sociaux spécialisés en médiation. Ces postes étaient rattachés en permanence aux tribunaux de la famille.
La ministre de la Justice ne précise pas comment elle va combler le vide qu’elle vient de créer. « On a quand même certains services qui sont disponibles, des lignes de téléphone. On a mis des ressources de plus dans les districts judiciaires », dit-elle.
Claude Snow, de Caraquet, un travailleur social et membre du Front commun pour la justice sociale, juge que c’est nettement insuffisant. « C’est un vide. Pendant ce temps-là, les gens n’arrêtent pas de se séparer. Ce qui arrive, c’est que les problèmes s’amplifient », déplore-t-il.
Les services de médiation sont toujours offerts, mais la plupart des Néo-Brunswickois qui veulent l’obtenir doivent maintenant débourser de 125 $ à 150 $ l’heure.
Bonjour Gérard,
A ma connaissance il n’y a pas d’étude officielle sur les raisons des échecs mais 33% de réussite c’est quand même très faible, bien qu’on ne connaisse pas leur définition de l’échec.
C’est une très bonne idée cette étude sur la relation entre les parties et le coût de la médiation, un projet qui pourrait être présenté au conseil d’administration…
Y a t il un début d’étude sur les raisons des échecs ? Je remarque que le coût envisagé est comparable à celui pratiqué. Existe-t-il des travaux sur la relation entre les parties et le coût de la médiation? Merci pour les pistes éventuelles.
Les commentaires sont fermés.