La couleur de la robe et le médiateur professionnel

0
6982
De quelle couleur est la robe
De quelle couleur est cette robe ?
De quelle couleur est cette robe ?

Une polémique a été lancée sur internet sur la couleur d’une robe. Entre le bleu et le noir, le blanc et le marron, le doré, peut-être le doré et le blanc ou le gris, le principe est le désaccord. L’idée reçue selon laquelle « les goûts et les couleurs ne se discutent pas » est mise à mal. Les couleurs sont en discussion pour un tissu teinté. Mais l’affaire n’est pas simple. Quand bien même la démonstration scientifique s’en mêle, les perceptions sensorielles ne s’emmêlent pas moins.

Certains disent que l’âge, l’éducation, les pathologies, l’hygiène de vie, et même le sexe constituent autant de critères qui feraient varier l’identification des couleurs. Mais pour chaque thèse, il y a des contradicteurs. Dans le monde des couleurs, les nuances font discorde, et dans celui des informations, ce sont les interprétations.

La couleur de la robe et la construction des points de vue.

Dès lors que l’on fait le constat que la perception d’une couleur dépend de la lumière, des propriétés de son support et de l’observateur, il peut en aller de même pour l’ensemble des informations. On peut appliquer le principe de l’écart entre perception et réalité à toutes les relations à l’information.

Pour se mettre d’accord sur une identification, un référentiel est nécessaire. L’idéal est de pouvoir disposer d’un environnement spécifique qui permette de neutraliser l’information.

On peut comprendre qu’on ne fait pas exprès de ne pas être d’accord sur les goûts et les couleurs. Idem pour les autres relations aux informations et a fortiori pour les idées.

Descartes avait déjà abordé le sujet, avec sa démonstration sur le bâton plongé dans l’eau et qui se courbe à vue. Si les sens sont fiables, le système de traitement de l’information dont nous disposons est à placer sous surveillance. Maintenant, l’observation cartésienne est renforcée par l’expérience sur les couleurs.

La discussion dans un environnement neutre, avec un tiers impartial et indépendant

Les illusions intellectuelles procèdent du même mécanisme : on reçoit une information et notre système de traitement la modifie. Les discussions de la vie quotidienne sont pleines de ces distorsions de l’information et les conflits au moins autant.

C’est ainsi qu’avec un médiateur professionnel, aussi incroyable que cela puisse paraître, certaines personnes découvrent que ce qu’elles ont entendu n’était pas ce qui avait été dit, que ce qu’elles avaient ressenti n’avait pas de lien avec ce qui avait été émis, que ce qu’elles avaient vu n’était pas la réalité qui s’était produite.

Sidérant ? Certains se disent que le visuel peut bien tromper, tandis que l’ouïe non, et c’est encore une de ces taquinerie de la nature qui envoie certaines personnes dans une dynamique conflictuelle avec le même élan qui fait affirmer la couleur de la robe.

La solution ? Dans tous les cas, réfléchir… et le médiateur professionnel est le seul spécialiste qui sache vous aider dans ce domaine. Mais dans tous les cas, pas pour choisir la couleur de la robe 😉

Article précédentRéserve citoyenne et médiation
Article suivantLoi Macron et médiation conventionnelle
Jean-Louis Lascoux
"Je prends de l’avance sur les générations futures." Chercheur en Ingénierie relationnelle et médiation professionnelle - CREISIR. Directeur de publication de L'Officiel de la Médiation, initiateur de la Médiation Professionnelle et du droit à la médiation, auteur de "Pratique de la médiation professionnelle" (ESF Sciences Humaines), du Dictionnaire de la Médiation (ESF sciences Humaines), de "Et tu deviendras médiateur et peut-être philosophe" (Médiateurs Ed.), Président de l'EPMN. "... La vie ne m’a pas déçu ! Je la trouve au contraire d’année en année plus riche, plus désirable et plus mystérieuse..." Friedrich Nietzsche, Le gai savoir, aphorisme 324, 1882