L’expression « management bienveillant » apparaît de plus en plus souvent dans les publications sur les ressources humaines, parfois présentée comme une réponse aux attentes d’une « génération en quête de sens » au travail.
Et s’il s’agissait de quelque chose d’autre, de plus grand, de plus ambitieux que ce concept moralisateur et paternaliste ? S’il s’agissait d’une véritable évolution sociétale portée par une aspiration des personnes à plus de liberté, de créativité, de confiance au travail ? Le discours serait différent. On parlerait de gouvernance, de rapport à l’autorité, de responsabilité individuelle, d’affirmation de soi, d’implication et de projets, ce serait un véritable changement de paradigme.
Parlons-en, alors.
Que reste-t-il lorsque l’on a écarté les notions de gentillesse, de gratitude, voire de compassion, que véhicule le concept de « management bienveillant » ?
L’art de manager, c’est-à-dire de conduire des hommes et des projets, c’est tout à la fois l’art de communiquer, d’impliquer, de motiver, de valoriser les talents, de transmettre.
Cela implique de disposer d’un discours explicite, cohérent, authentique, mais aussi de savoir créer de la confiance, celle que l’on éprouve vis-à-vis de soi-même et celle que l’on donne ou que l’on inspire dans ses relations aux autres.
Cette démarche n’est réalisable que si elle s’appuie sur un référentiel rigoureux en matière de qualité et de sécurisation des relations.
Ce référentiel est celui de l’ingénierie relationnelle, issue de la formation des médiateurs professionnels. La maîtrise de ce référentiel est désormais incontournable pour toute personne se donnant pour objectif d’accompagner les autres : coaches, consultants en ressources humaines, managers, dirigeants, entrepreneurs, conseils en conduite de projets…
L’ingénierie relationnelle repose tout d’abord une exigence de clarté et de précisions dans le vocabulaire et les définitions. C’est par exemple connaître la différence entre l’éthique et la morale, savoir que celle-ci est une quête philosophique, rationnelle, prudente dans ses affirmations, source de confiance, ouverte, cependant que celle-là est de nature idéologies, émotionnelle, porteuse de méfiance, encombrée des croyances et des préjugés hérités du passé.
L’ingénierie relationnelle, ce sont également des outils concrets et opérationnels au service des personnes. En matière de communication, c’est savoir décrire les faits et les actions, par oppositions aux interprétations et aux jugements, clarifier les conséquences concrètes plutôt que de se plaindre d’être contraint ou de se poser en victime, c’est aussi l’expression des ressentis, de la manière dont on vit les choses au regard des conséquences, plutôt que d’attribuer aux autres des intentions de nuire.
Dans l’accompagnement des personnes, l’ingénierie relationnelle apporte des outils d’implication et de motivation tels que la reconnaissance. Elle apporte aussi des techniques favorisant la réceptivité et réduisant les risques de surenchère, c’est la diversification du langage théorisée dans le modèle SIC®.
L’ingénierie relationnelle est une science de pointe des relations humaines qu’il est impossible de confondre avec le management bienveillant. Elle est une réponse éthique et rationnelle aux aspirations des salariés et des managers à plus d’autonomie, de réalisation, de satisfaction au travail.
Elle est exclusivement enseignée à l’EPMN, l’Ecole Professionnelle de la Médiation et de la Négociation.
Pour en savoir plus, venez assister à une conférence des médiateurs professionnels. Prochaines dates : mercredi 22 mars 2017 à 18h à Paris 15ème (15 square Vergennes, inscription ici ) et jeudi 23 mars 2017 à 12h au salon Solutions RH (parc des expositions de la porte de Versailles, pavillon 4 salle Dali).