Voeux 2014 : Bonne année à tous !

L’organisation des médiateurs professionnels vous présente ses meilleurs vœux pour 2014. En tant que président, j’ai le plaisir de rappeler que nous sommes les seuls à offrir au public, particuliers et professionnels, une prestation, qui nous remplit de satisfaction : le soutien dans la qualité de vos relations et une aide performante pour la résolution des différends civils, professionnels et commerciaux.

L’organisation de la médiation professionnelle a connu une forte évolution  depuis 2001. Elle est désormais composée de trois structures : l’école professionnelle (EPMN), le syndicat professionnel (CPMN) et le réseau interprofessionnel (ViaMediation).

Pour en arriver là, il nous a fallu réfléchir à ce que nous voulions. D’abord, nous avons identifié les principes distinctifs de notre profession, puis nous avons réalisé un travail de positionnement vis-à-vis de l’organisation sociale.

La naissance de l’éthique et de la déontologie professionnelle en médiation

Sous la présidence de mon ami Marc Lecordier, nous avons eu un acquis formidable : le Code d’éthique et de déontologie des médiateurs (CODEOME). Des années de travail, de 2001 à 2006. Ce code nous donne des repères et nous permet de vous garantir que les médiateurs professionnels sont non seulement attentifs, mais aussi respectueux de cette éthique et de cette déontologie qui évoluent pour mieux encadrer nos prestations. Ainsi, je peux m’engager sur les compétences des membres de notre organisation.

Une transition pour avoir un ancrage culturel

Nous avons consacré ensemble un slogan : « pour une profession éthique : un médiateur, une mission, un résultat ». Nombre d’organisations de médiation liées à des courants idéologiques, religieux et lobbyistes, réfléchissent tardivement à ce que nous faisons pour tenter de le contrecarrer, parce qu’il s’agit bien d’une démarche fondamentale que celle de s’occuper des relations dans un pays : c’est le principe même de l’intérêt général. Il y a ceux qui fondent leurs positionnements sur la « gestion des adversités » et ceux qui ont désormais choisi très clairement d’offrir des services pour la « promotion de l’altérité » et nous sommes ceux-là.

Le développement d’une culture de la médiation professionnelle

Pendant six ans, j’ai conduit la médiation professionnelle avec l’ambition de conceptualiser son utilité dans le pacte social. Nous sommes intervenus dans tous les domaines : entreprises, services, éducation, industries, santé, justice, administration pénitentiaire, police, prévention… Ma réflexion a été productive. L’année 2013 a été celle de la refonte du concept de « médiation obligatoire » en « droit à la médiation », avec l’adoption du « Manifeste pour le droit à la médiation. » Désormais, les médiateurs professionnels sont résolument inscrits dans le respect des droits de l’homme. Nous agissons en garants du principe de sauvegarde du libre arbitre, et nous nous situons au regard de la déclaration universelle « Tous les hommes naissent libres et égaux ». Nous sommes les tiers animateurs du « droit à la médiation ».

Un projet sur 10 ans pour l’adoption de la médiation comme moyen d’étendre l’exercice des libertés individuelles

Evidemment, cette proclamation nécessite que l’Etat se l’approprie. J’ai tracé la voie d’une décennie pour la médiation, entre 2015 et 2025. La levée des réticences est notre nouvel objectif. C’est une autre histoire qui va commencer. L’année 2014 est une année de planification pour créer en France, et aussi en Europe, une aspiration au droit à la médiation, c’est-à-dire un droit qui, fondé sur le principe de liberté, promeut le libre arbitre en matière de relations et de résolution des différends, de préférence à tout système autoritaire. C’est une nouvelle représentation dans l’exercice de la gouvernance. Dix ans pour changer des mentalités et accompagner des appropriations. L’ambition est importante. C’est peut-être le temps des alliances avec des organisations dans d’autres secteurs.

Et donc, c’est probablement avec cette nouvelle perspective que nous allons pouvoir agir pour que les citoyens puissent bénéficier largement de la qualité et de la performance de nos prestations. A leur service.

Merci de votre confiance et des soutiens que vous apportez déjà à l’offre que nous faisons.

* en photos Gérard Eychenne et son Miniji