Chez téléperformance, prendre une pause pipi devra avoir été dûment notifié par mail en amont avec le nouveau logiciel, selon L’EXPRESS.
Le travail est une aliénation de son corps et de ses capacités, au profit d’un patron qui les utilise pour produire des biens et des services, dont il retire les bénéfices qu’il est libre de partager comme bon lui semble, dans la limite de la législation.
Si les cadences industrielles et le travail à la chaine avaient déjà fait apparaitre des contraintes sur la liberté à épancher un besoin naturel par nature irrépressible, il s’agirait ici d’une contrainte démesurée au regard de la nature de la pause. Pire, il existe un encadrement des temps de pause que tout salarié a le droit de prendre (pour boire, manger, faire ses besoins…) qui, de fait, se retrouvent sous la contrainte d’en faire état en amont par mail, et pourquoi pas par lettre avec accusé de réception.
L’entreprise, Téléperformance, a pris son nom au pied de la lettre et œuvre pour accroitre la performance de ses salariés en faisant un état des lieux permanent de leurs performances en institutionnalisant la récupération des temps de travail effectifs, la localisation en temps réel. Si l’objectif est clair (accroitre la performance des salariés) les modalités de mise en pratique sont difficiles à accepter pour les salariés.
Le dialogue social passera t’il une fois de plus par la confrontation, la polémique voire le conflit ou la situation problématique sera t’elle analysée au prisme de la qualité relationnelle ?
Nul doute que le prochain événement national sur le dialogue social sera une étape déterminante pour son avenir. L’événement majeur aura lieu en automne lors du symposium de la médiation professionnelle, consacré aux nouveaux fondamentaux du dialogue social : la pratique de la médiation professionnelle