De nombreux professionnels ne se rendent pas compte qu’ils entretiennent les conflits. Une grande partie de ce contre-sens éthique provient de l’idée de la « Gestion des conflits ».
Cette conception est entrée comme une fatalité jusque dans certains fonds de commerce de la médiation : les médiations traditionnelles. Mais nous entrons dans l’ère de la « médiation professionnelle« , alors arrêtons avec cette absurdité de la « gestion des conflits ».
En médiation moderne, une médiation dont l’objectif est de rompre avec la tradition de la mise sous tutelle, cette conception gestionnaire des conflits est inepte. Il faut arrêter avec ce vocabulaire de la « gestion » des conflits. La « gestion des conflits » est devenue une maladresse sémantique.
La « gestion des conflits » est devenue une maladresse sémantique.
Les professionnels qui font usage de ce vocabulaire ne se rendent pas compte qu’ils promeuvent, développent, voire légitime la dynamique conflictuelle qui rend pénible la vie en société.
Un énoncé trompeur qui ne facilite pas l’ouverture d’esprit
La « gestion des conflits » est liée à l’idée qu’on peut « négocier » sur les enjeux et les intérêts. En effet, on gère des enjeux, on gère des intérêts. Ainsi, d’apparence, l’idée est pertinente. Mais elle est aussi trompeuse que de croire qu’un bâton se courbe en le plongeant dans l’eau et se redresse en le sortant. Parce qu’en réalité, on ne gère pas des relations.
Un conflit, c’est avant tout une question de positions relationnelles, pas d’enjeux ni d’intérêts. Ainsi, la « gestion des conflits » consiste à mélanger l’économique à la dynamique des relations humaines. C’est une tromperie de l’esprit. Avec la gestion des conflits, les protagonistes et les tiers sont tenus dans une représentation fataliste de la conflictualité permanente, comme si on pouvait faire de l’économie relationnelle.
Le « gagnant-gagnant » est le résultat illusoire de l’illusion intellectuelle de la « gestion des conflits »
La « Gestion des conflits » : une conception obsolète
Au 21ème siècle, cette notion est devenue aussi dépassée, aussi lacunaire, aussi obsolète qu’une vision de la Terre sous forme d’une galette, en affirmant la proximité des mots « plan » et « planète« , lesquels n’ont rien à voir étymologiquement. C’est absurde.
Un changement de paradigme
Un conflit, c’est avant tout une question de positions, pas d’enjeux ni d’intérêts.
Faites appel à des médiateurs professionnels. Formez-vous à la médiation professionnelle.