Le symposium de la Profession de Médiateur se déroule en ligne

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Le 15 et 16 octobre 2020, le symposium de la Profession de Médiateur

Vous pouvez avoir accès à cet événement qui se tient en ligne cette année.

Il vous suffit de vous inscrire et vous recevrez en retour le lien vers notre évènement.

  • Des interventions de professionnels,
  • des conteurs d’histoire,
  • des témoignages,
  • des interludes poétiques,
  • des recherches,
  • du spectacle avec des chansons qui font échos avec l’actualité politique et sociale.

Dans la programmation de la décennie pour le Droit à la Médiation, cette année était déjà dédiée à cette thématique :

Vie politique et société : la personne au coeur de l’entente et de l’Entente Sociale.

Les décisions politiques ont frappé la tradition décennale qui nous a fait offrir cet événement annuel dans différentes villes. Alors, il a fallu rebondir. Nous avons choisi la formule en ligne et de donner l’accès à tout un chacun :

Evènement hors les masques, hors les barrières, hors les frontières, hors les murs.

Ce n’est pas rien que la promotion ait Louise Michel comme personnalité de référence. Une enseignante, une icône de la Liberté.

Au même moment, les autres écoles de médiation font semaine. Tant mieux. Que nous soyons nombreux à faire connaître la médiation sous toute ses formes. La médiation est là-bas traditionnelle, ancrée sur des habitudes de morale, de rappel à la loi, avec des référentiels psychosociaux.

Là, vous découvrirez la Médiation Professionnelle, avec son instrumentation spécifique de l’Ingénierie Relationnelle, ses transferts pédagogiques de Qualité Relationnelle, son référentiel au nouveau paradigme de l’Entente et de l’Entente Sociale.

Partagez, c’est ainsi que les idées sont diffusées. Partagez les connaissances, partagez vos savoirs, c’est la meilleure des économies : tout le monde s’enrichit. C’est ainsi que nous assurons l’amélioration des conditions de vie de tous dans la société, c’est ainsi que les civilisations progressent en droit, en sécurité et en liberté pour chacune et chacun.

Merci à tous de votre intérêt et de votre passion au service de l’usage de ce qui distingue notre Humanité : l’usage de la conscience et de la raison.

En regard de cette colonne, je me suis consacré à une lecture du poème que Victor Hogo a dédié à Louise Michel. Et vous, à quel rythme diriez-vous ce texte ? Quel est le ton que vous auriez ? Entraînez-vous, appropriez-vous ces vers dramatiques et plein d’espoir.

Lors du Symposium, en direct, Jean-Bruno Chantraine vous offrira sa version slamée, émouvante et puissante. D’autres textes seront ainsi lus et chantés.

Un programme comme si vous y étiez, pour continuer à dispenser la qualité relationnelle et l’Entente Sociale dans notre société.

Viro Major, en hommage à Louise Michel, par Victor Hugo

Ayant vu le massacre immense, le combat
Le peuple sur sa croix, Paris sur son grabat,
La pitié formidable était dans tes paroles.
Tu faisais ce que font les grandes âmes folles
Et, lasse de lutter, de rêver de souffrir,
Tu disais :  » j’ai tué !  » car tu voulais mourir.

Tu mentais contre toi, terrible et surhumaine.
Judith la sombre juive, Aria la romaine
Eussent battu des mains pendant que tu parlais.
Tu disais aux greniers :  » J’ai brûlé les palais ! »
Tu glorifiait ceux qu’on écrase et qu’on foule.
Tu criais :  » J’ai tué ! Qu’on me tue ! – Et la foule
Ecoutait cette femme altière s’accuser.
Tu semblais envoyer au sépulcre un baiser ;
Ton oeil fixe pesait sur les juges livides ;
Et tu songeais pareille aux graves Euménides.

La pâle mort était debout derrière toi.
Toute la vaste salle était pleine d’effroi.
Car le peuple saignant hait la guerre civile.
Dehors on entendait la rumeur de la ville.
Cette femme écoutait la vie aux bruits confus
D’en haut, dans l’attitude austère du refus.
Elle n’avait pas l’air de comprendre autre chose
Qu’un pilori dressé pour une apothéose ;
Et, trouvant l’affront noble et le supplice beau
Sinistre, elle hatait le pas vers le tombeau

Les juges murmuraient :  » Qu’elle meure ! C’est juste
Elle est infâme – A moins qu’elle ne soit Auguste  »
Disait leur conscience. Et les jugent, pensifs
Devant oui, devant non, comme entre deux récifs
Hésitaient, regardant la sévère coupable.

Et ceux qui, comme moi, te savent incapable
De tout ce qui n’est pas héroisme et vertu,
Qui savent que si l’on te disait :  » D’ou viens tu ?  »
Tu répondrais :  » Je viens de la nuit où l’on souffre ;
Oui, je sors du devoir dont vous faites un gouffre !
Ceux qui savent tes vers mystérieux et doux,
Tes jours, tes nuits, tes soins, tes pleurs donnés à tous,
Ton oubli de toi-même à secourir les autres,
Ta parole semblable aux flammes des apôtres ;
Ceux qui savent le toit sans feu, sans air, sans pain
Le lit de sangle avec la table de sapin
Ta bonté, ta fierté de femme populaire.
L’âpre attendrissement qui dors sous ta colère

Ton long regard de haine à tous les inhumains
Et les pieds des enfants réchauffés dans tes mains ;
Ceux-la, femme, devant ta majesté farouche
Méditaient, et malgré l’amer pli de ta bouche
Malgré le maudisseur qui, s’acharnant sur toi
Te jetai tout les cris indignés de la loi
Malgré ta voix fatale et haute qui t’accuse
Voyaient resplendir l’ange à travers la méduse.

Tu fus haute, et semblas étrange en ces débats ;
Car, chétifs comme tous les vivants d’ici-bas,
Rien ne les trouble plus que deux âmes mêlées
Que le divin chaos des choses étoilées
Aperçu tout au fond d’un grand coeur inclément
Et qu’un rayonnement vu dans un flamboiement.