50 ans de défenseurs des Droits, [Etats Généraux de la Justice] et la Profession de Médiateur

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La conception d’une médiation centrée sur la résolution amiable de différends est une vue réductrice de l’évolution humaine, c’est ce que l’on peut retenir de plusieurs réflexions partagées lors des 50 ans de l’institution du Défenseurs des Droits, anciennement Médiateur de la République.

Depuis les Lumières, bien des choses ont changé en matière de culture, d’usage de la pensée, de la crédulité humaine, de l’usage de la réflexion, de la circulation de l’information, de la participation citoyenne, de la liberté de décision…

Le concept de médiation est venu supplanter celui du judiciaire. Ne serait-ce donc pas une erreur que d’entretenir l’idée que la médiation dans ce domaine est une alternative, alors même que c’est le système judiciaire qui est devenu une alternative ?

  1. Le judiciaire est une mise sous tutelle, au moyen d’une conception de soumission à une autorité et à un paradigme dogmatique, celui du Contrat Social.
  2. La médiation, propulsée dans le champ des professions nouvelles du 21ème siècle, est une ouverture vers un nouveau paradigme, identifié dans ce qui fait une relation et la libre entente.

La médiation est donc sur la même voie que l’entente initiale, tandis que le judiciaire, au regard de cette continuité, est une rupture paradigmatique, donc une alternative. A méditer dans le monde juridique…

En attendant, le 18 octobre 2021, à Poitiers, l’annonce a été faite du lancement des États généraux de la justice. Les médiateurs professionnels, organisés depuis 2001 avec une école, un diplôme, une chambre professionnelle, des réseaux, des engagements, des événements, des medias, ont apporté plusieurs contributions.

A l’occasion du 50ème anniversaire de la mise en place du Défenseur des Droits, intervenants en tant que médiateur (au sens traditionnel) entre les administrés et les administrations, nous rappelons ces trois contributions qui portent sur (cliquez sur les liens et téléchargez les documents officiels) :

Merci à la défenseure des droits, Claire Hédon de faire en sorte qu’en tout état de cause, s’il en est besoin, et à son représentant Daniel Agacinski, délégué général à la médiation, de défendre la laïcité et la pluralité des pensées et des pratiques, notamment dans le Conseil National de la Médiation mis en place sous la tutelle du ministère de la justice.

« Ce n’est pas en appauvrissant le pouvoir des juges que l’on va redonner confiance dans le système judiciaire » : dit Jean-Louis Lascoux, pour lancer l’Atelier sur la reconnaissance du « Droit à la médiation » proposée par la Profession de Médiateur.