Paul Watson est en prison. Il est le fondateur de Sea Shepherd. Il a été arrêté le 21 juillet 2024 par la police danoise, sur demande du gouvernement japonais. Il est actuellement détenu au Groenland, accusé d’obstruction à une activité commerciale et de complicité de dommages et de blessures. Cette détention fait suite à ses actions en 2010 pour empêcher la chasse de baleines, torturées déjà par la pollution des océans, une pratique que le Japon qualifie de « traditionnelle » après s’être retiré du moratoire international sur la chasse à la baleine en 1987.

Les faits reprochés à Paul Watson ne concernent pas seulement la protection des océans, mais soulèvent la question de la légitimité des pratiques d’exploitation présentées comme « évocatrices de souvenirs culinaires d’enfance ». Cette justification culturelle fait écho à des pratiques historiques qui ont, durant des siècles, toléré et même célébré la violence envers les animaux et les humains sous prétexte de coutumes établies.

Au-delà de sa constance dans la défense écologique, l’action de Paul Watson reflète un engagement éthique et un appel à une responsabilité sociétale forte de la part des États et des organisations. Le 16 octobre, il a adressé une demande d’asile politique à la France, espérant un soutien dans sa lutte pour des valeurs universelles de protection de la biodiversité et des droits fondamentaux de ceux qui s’engagent pour tous et au nom des générations futures.

À cette occasion, en tant que fondateur de la profession de médiateur, je rappelle l’importance de reconnaître les valeurs communes pour la défense des causes universelles. Au nom de l’éthique et du projet de qualité de vie sur la planète, ils soutiennent la demande de Paul Watson.

La France, dont l’engagement en faveur des droits humains et des avancées éthiques est reconnu, a ici l’opportunité de répondre favorablement à la demande de Paul Watson. En accordant de toute urgence l’asile, à Paul Watson, nous affirmons ensemble notre engagement pour une société où la protection de l’environnement est centrale.

Face aux défis écologiques et éthiques d’une époque où les frontières s’effacent, la médiation professionnelle se présente comme une voie de résolution pacifique et responsable, appelant les États et les institutions à un dialogue respectueux pour répondre aux défis universels.

Ainsi, une réponse favorable à Paul Watson incarne la conviction que les mesures répressives face à des actions protectrices n’apportent pas de solution durable et inspirante pour le sens que chacun peut donner à la vie et encore moins pour les générations futures. Notre réponse consiste aussi à donner un signal fort de notre solidarité envers ceux qui, partout dans le monde, défendent l’éthique au prix de leur liberté.

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