Es-tu devenu médiateur ? Quel médiateur ? Un professionnel ou un traditionnel ?

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Le titre de l’ouvrage de Jean-Louis Lascoux « Et tu deviendras médiateur et peut-être philosophe » fait penser à certains lecteurs de couvertures au vers de Rudyard Kipling qui avait écrit « Tu seras un Homme, mon fils ». En fait, ce texte n’en est pas du tout la source d’inspiration, d’autant qu’à confronter les deux auteurs, le chemin emprunté par Jean-Louis Lascoux ne consiste pas à dénier l’Humanité de ceux qui ne sauraient pas se comporter avec stoïcité. Bien au contraire. Il n’en reste pas moins que le texte du poète est des plus inspirants pour tracer une ligne de vie de liberté.

En réalité, cet ouvrage, publié en 2008, était destiné à la vie politique. Le texte qui l’a inspiré : l’allégorie de la caverne, avait aussi ce public comme destinataire. Jean-Louis Lascoux a replacé les hommes de la demeure souterraine dans un contexte modernisé, celui d’un cinéma. La situation facilite la représentation.

L’auteur ajoute une assistance de survie et l’allégorie modernisée prend forme. Une discussion s’engage. Le lecteur est interpellé. L’imaginaire est sollicité, accompagné par l’auteur depuis sa source d’inspiration.

C’est une médiation littéraire et philosophique. Vous risquez de vous en faire un livre de chevet. Parce qu’il est fait initialement pour un public précis : les médiateurs en cours de formation. Les Médiateurs Professionnels. Il est fait pour la Profession de Médiateur. Mais en réalité, il intéresse un lectorat bien plus large : tous ceux qui exercent une fonction d’animateur ou de gouvernance.

[pullquote]En réalité, cet ouvrage, publié en 2008, était destiné à la vie politique. [/pullquote]Ainsi, l’ouvrage aurait pu avoir pour titre : « Et tu deviendras philosophe et peut-être président ». Parce qu’initialement, il a été rédigé dans cette perspective : interpellé les candidats à la direction de la cité, tout comme le texte source était fait pour conduire la réflexion de ceux qui aspiraient à devenir des « policiticiens », grade ultime de l’organisation pythagoricienne.

Avec cette toile de fond sur l’utilité sociétale, la Profession de Médiateur a émergé. Il est vrai que depuis 1999, le Certificat d’Aptitude à la Profession de Médiateur était déjà délivré.

Cette profession du 21ème siècle devait être réfléchie. Parce qu’elle a pour rôle de faire réfléchir et de réfléchir les situations. Elle est plus intéressante qu’une fonction d’autorité. Elle est tourné vers l’Entente, tandis que l’habitude est de se référer à un Contrat qui est imposé, avec peu, très peu de discussions. Comme si la discussion pouvait le mettre en cause, ce qui est en effet le risque logique. Ainsi, la Médiation Professionnelle contribue au changement de paradigme vers lequel tend la société humaine, avec l’apprentissage de l’exercice de la liberté. Elle œuvre pour le futur, tandis que la modèle du contrat est lourd des erreurs du passé et les impose comme référentiel.

La profession de Médiateur présente plus de matière pour mettre un terme à la fatalité de la « servitude volontaire » et de tous les rouages du contrat souverainiste, pour une vie de résignation.

C’est une réflexion posturale qui s’enrichit d’une technicité, l’ingénierie relationnelle. Elle est précise et structurante pour un meilleur exercice de la liberté. Et c’est en cela qu’il y a dans ces pages une ligne de conduite qui peut bien faire le lien avec le poème de Kipling.

A vous de le découvrir dans la boutique de la Médiation Professionnelle.