Dans cette période où les restrictions de liberté continuent d’être notre quotidien, des questions juridiques se posent. Mais au-delà du droit, ce sont des questions sur le sens de l’existence qui s’imposent à de plus en plus de personnes. Ne parlons plus de citoyens et de démocratie, parce qu’il s’agit de philosophie, c’est-à-dire du sens de la vie.
Comment pouvons-nous nous représenter la réalité de ce que nous vivons en société ? Comment chacun de chez-soi peut-il en connaître la réalité ? Alors, c’est sur l’information diffusée que nous posons notre attention. Par quels jeux l’information nous arrive-t-elle ? Que se passe-t-il réellement ailleurs ? Que faut-il croire qui interfère sur notre vie ?
Ce genre de questions n’est pas contemporain. Imaginez qu’il y a 2500 ans, les initiateurs de la philosophie, en Grèce Antique, s’interrogeaient aussi très sur la pertinence des informations qui influence la vie de chacun, la vie en société, la vie des citoyens et qui fait la vie politique.
Alors, nous pouvons imaginer des hommes dans un sous-sol dont ils ne connaissent pas la configuration. Ils sont là depuis leur enfance, entravés par de lourdes chaines. Ils n’ont pour seul champ de vision qu’un mur sur lequel des ombres apparaissent en continu et contre lequel se renvoient des échos.
Au loin derrière eux, une fenêtre à barreaux donnant sur une rue animée dont ils ignorent l’existence.
C’est là le lieu de leur instruction, celui de leur éducation et de tous les enseignements qu’ils reçoivent. Imaginez leurs certitudes. Vous pourriez aussi imaginer leur réaction si ces pensées venaient à être remises en question ? Imaginez qu’après des années de cette condition, on vienne leur dire que les ombres sont celles de passants qui vaquent à leurs occupations quotidiennes. Ces passants même qui circulent devant le seul puit de lumière existant dans cette pièce.
Les bruits entendus par moments ne sont autres que le klaxon des voitures, le claquement des talons de certaines élégantes, ou les aboiements de quelques chiens errants ou les propos échangés par certains bavards.
Et si je vous proposais d’accompagner ces personnes enfermées vers l’extérieur ? de leur expliquer puis de leur montrer que la réalité était toute autre que celle qu’ils s’étaient créés ?
Comment pensez-vous qu’ils vont réagir ? Comment pensez-vous que vous réagiriez si vous étiez à leur place ?
Il nous est sans doute arrivé d’être en déphase ou plus exactement en disharmonie par rapport à ce nous entoure ; c’est ce qui a pu être parfois source de conflit soit en nous-même soit dans nos relations aux autres.
Si l’on y réfléchit de plus près, tout était lié à nos propres représentations de la situation vécue ou de la personne concernée.
Pour revenir à notre petite histoire, il sera sans doute bien difficile à ces hommes de sortir de leur caverne, tout comme il sera difficile pour chacun de nous de se libérer de nos propres chaînes qui ne sont toutefois que nos perceptions, interprétations, représentations du monde qui nous entoure.
Et si vous disposiez du pouvoir de changer votre manière de percevoir, d’appréhender une situation ou une personne, bref de disposer de vos chaînes ? tout est fonction du sens que vous voulez donner à votre vie. En Grèce antique, eleutheria (liberté) signifiait être non entravé et croître. Êtes-vous prêts à cette véritable odyssée de la conscience ?
Subir ou choisir, avec la Médiation Professionnelle, c’est vous qui décidez…