En Belgique, le Gentlemen’s Agreement (l’accord qui détermine ce qui est permis lors d’un conflit social et qui n’a plus été actualisé depuis 2012) n’interviendra pas encore. Cette table ronde entre syndicats de salariés, de patrons et des classes moyennes devait accoucher d’un accord sur ce qu’il est possible de faire ou non lors d’une grève.
Pas d’accord, ils ne sont pas d’accord. Entre responsabilité juridique des patrons des syndicats et liberté de manifester, les discussions n’ont pour l’instant abouti a aucun accord global.
Les syndicats ont accepté de ne plus bloquer les routes, leur préférant un barrage filtrant.
Ces discussions pourraient elles avoir lieu en France, imaginons les syndicats de salariés, de patrons et d’utilisateurs de la voie publique (?), rassemblés autour d’une table pour déterminer si le représentant syndical pourrait être reconnu responsable de toute dégradation lors d’une manifestation, ou pour déterminer que les rues principales ne seraient pas bloquées lors de manifestations, ou peut être que les sons des cornes de brumes seraient limités à 48 décibels à proximité des écoles…
Manifestement, même si l’accord n’est pas intervenu, sans parler de loi sur le droit de grève, il s’agit déjà d’un encadrement du droit de grève et donc d’une limite.
Le blocage rencontré en Belgique ouvre une porte sur l’accompagnement de ces réunions par un médiateur professionnel. Ces personnes sont déjà ouvertes au dialogue, elles rencontrent des blocages qui sont inhérents aux enjeux différents et aux stratégies et interactions en communication.
Syndicats français, cette réunion de concertation pour le droit de grève vous parait elle possible, pouvez vous imaginer de vous retrouver à une table où un accord pourrait déboucher sur le respect du droit de grève et des activités économiques non impliquées ainsi que des citoyens non impliqués ? I have a dream…
Source : RTL.be